Non, la prépa mentale n’est pas réservée aux élites (ni aux faibles)

Quand on parle de performance en trail, on pense d’abord au plan d’entraînement, à la nutrition, voire à la prévention des blessures. Mais une dimension reste trop souvent sous-estimée, voire oubliée : le mental. Pourtant, demander à son cerveau d’aller au bout d’un ultra-trail, c’est un exploit bien plus complexe que d’avaler un dénivelé. Longtemps réservée aux athlètes de haut niveau, la préparation mentale s’ouvre aujourd’hui à tous les pratiquants. Et c’est une excellente nouvelle.

Pourquoi le mental reste le parent pauvre de la performance

Dans l’univers du trail, on consacre des heures à planifier ses sorties, affiner sa nutrition ou choisir le bon matériel.

Mais combien de coureurs investissent réellement dans leur préparation mentale ? Trop peu. Comme si cette dimension n’était réservée qu’aux élites… ou aux « fragiles ».

C’est une erreur. Le mental n’est ni un luxe, ni un pansement.

C’est un levier de performance, au même titre que l’entraînement ou la récupération. Et c’est surtout un outil d’autonomie pour tous les pratiquants, quels que soient leur niveau ou leurs objectifs.

Les jambes flanchent rarement en premier

Si tu as déjà craqué au 25e kilomètre, vidé de toute envie alors que ton corps pouvait encore avancer, tu sais de quoi il s'agit.

Ce moment où l'on se demande : "Pourquoi je fais ça ?" ou "Est-ce que je vais tenir ?".

C’est là que le mental prend le relais — ou pas.

Les meilleurs traileurs ne sont pas ceux qui ne doutent jamais. Ce sont ceux qui ont appris à gérer ces moments.

Pas à les éviter, mais à les traverser.

Avec des outils simples : respiration, routine de concentration, visualisation, auto-dialogue…

La préparation mentale, ce n’est pas de la magie — c’est de l’entraînement

La lucidité émotionnelle est une compétence qui s’acquiert.

Ce n’est pas un état d’illumination réservé aux champions.

C’est un travail quotidien, fait d’ajustements, de prises de conscience, de stratégie mentale.

Quelques pratiques concrètes :

  • Anticiper les passages difficiles plutôt que les redouter

  • Installer un rituel d’avant-course pour se centrer

  • Travailler sa capacité à rester lucide dans l’effort, en pleine fatigue

Et non, tu n’as pas besoin d’un diplôme ou d’un chrono pour ça.

Changer le regard sur la prépa mentale

La préparation mentale souffre encore de nombreux malentendus. Pour beaucoup, elle reste associée à une forme de faiblesse — comme si le simple fait d’en parler était le signe qu’on ne tiendrait pas le choc. D’autres la considèrent comme une pratique de haut niveau, trop technique, réservée à ceux qui jouent des podiums.

Ces idées reçues sont non seulement fausses, mais contre-productives.

Car la prépa mentale n’est ni un aveu, ni un privilège : c’est une démarche active de progression et d’autonomie. Ce n’est pas un plan B en cas de crise, c’est un pilier pour performer mieux, gérer l’imprévu, apprivoiser l’inconfort, garder du plaisir quand l’effort devient rude. En trail, où l’on évolue seul face à soi-même pendant parfois plusieurs heures, le mental n’est pas un supplément — c’est une fondation.

Travailler son mental, c’est aussi apprendre à mieux se connaître : repérer ses schémas de pensées, ses déclencheurs de stress, ses ressources internes. C’est développer une relation plus saine avec la performance, avec l’échec, avec l’effort. Et cela ne demande ni jargon psy, ni introspection laborieuse : simplement des outils concrets, des temps de recul, et parfois un bon accompagnement.

En changeant notre regard sur le mental, on change aussi notre façon de courir. On passe d’une logique de confrontation à une logique de compréhension.

Et ça, peu importe qu’on vise un podium ou qu’on prépare son premier 20 km.

Et si tu ajoutais une nouvelle corde à ton arc ?

Attendre d’aller mal pour s’intéresser au mental, c’est comme attendre la blessure pour appeler le kiné. Le trail, ce n’est pas que du physique. C’est aussi une aventure intérieure.

Et si tu osais t’y préparer ?

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